Conte de Noël Vendéen de 1930

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Conte de Noël Vendéen de 1930

Les oiseaux à la crèche

En prévision de l’hiver qui s’annonçait assez rude  deux fauvettes avaient élu domicile  dans une grotte solitaire des environs de Bethlèem. Chaque soir lorsque les étoiles dardaient du ciel leurs flèches d’or. Elles venaient se blottir dans leur gîte aimé ‘un petit trou dans la paroi du rocher. Ce soir là fatiguées de leur course à travers la campagne les petites fauvettes la tête repliée sous leur aile s’étaient profondément endormies. A peine commençaient-elles, leur rêve bleu et rose, comme le rêve de tous les oiseaux, qu’un bruit insolite vint les tirer de leur sommeil. Leur premier mouvement fut de déployer leurs ailes et de s’enfuir. Qui venait troubler leur repos?

Mais le plus sage n’était ce pas cependant de demeurer silencieuses ?

Qui les apercevrait dans leur humble creux? Un rayon de l’astre argenté éclaira en ce moment toute l’étable. Dressées sur leurs pattes tremblantes, avançant un peu leur tête brune au bord du trou, les yeux écarquillés, elles virent un homme et une jeune femme qui marchait avec peine, pénétrer dans le réduit. Un âne gris suivait, un petit âne robuste, qui, une fois allégé de sa charge alla se placer auprès d’un boeuf, en avant dans la mangeoire. Béni soit Jéhovah  dit l’homme béni soit Jéhovah qui nous a fait trouver cette étable abandonnée. Béni soit le Seigneur répondit la jeune femme  il ne délaisse jamais ceux qui espèrent en lui.

Marie reprit l’homme, nous allons passer ici la nuit. Reposez vous sur cette fougère sèche, je vais fermer l’entrée avec des branches et de la paille. Joseph repartit, la jeune femme, remercions le Seigneur et mettons nous en prière. Car je sens que mon approche est-ce donc ici que je dois donner au monde son Sauveur. Ils se mirent à genoux, et à mesure que leur prière silencieuse montait vers le ciel. il semblaient qu’une grande tranquillité se faisait dans la nature, l’air si vif paraissait s’attiédir, une douceur inconnue se répandait dans l’étable

Le boeuf et l’âne ouvraient de grands yeux et retenaient leur bruyante respiration. Nos deux fauvettes elles mêmes avaient retrouvé le calme, leur coeur avait repris son rythme paisible et elles étaient dans l’attente d’une suave espérance. Quand les astres du firmament furent arrivés au milieu de leur course nocturne.

Une délicieuse et forte lumière commença  d’inonder l’étable. Un petit enfant apparut devant la jeune femme. Joseph et Marie s’inclinèrent profondément, et la Vierge prit l’enfant l’emmaillota de quelques langes et le reposa sur la paille de la mangeoire devant le boeuf et l’âne. Au dehors un chant céleste se fit entendre, tandis que les grands frères des petits oiseaux, les Anges aux larges ailes d’argent descendaient du Paradis se prosterner aux pieds de l’Enfant et les suaves paroles d’un cantique nouveau retentirent Gloria in altissimis Déo, Gloire à Dieu au plus des cieux et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. Jamais les petites fauvettes n’avaient vu ni entendu rien d’aussi ravissant. Elles demeuraient figées dans leur trou ,incapables même d’articuler leur cri joyeux. Quelque temps après , un groupe de bergers avec des brebis et des agneaux ,accoururent à la crèche,et genou en terre, ils adorèrent l’enfant  et offrirent à Joseph et à Marie de champêtres présents et les fauvettes comprirent alors que l’enfant qui, sous leurs yeux était entré en ce monde est l’auteur même du monde, leur créateur et elles se dirent :

Comment ferons nous pour lui témoigner notre amour, que pouvons nous lui offrir?

Ma soeur dit l’une d’elle regardez comme il est pauvre, il frisonne de froid, il n’a pas d’oreiller pour appuyer sa tête. Il est étendu sur la paille. Que cette paille doit-être rude à ses membres délicats. Si nous lui offrions un peu de ce chaud duvet de notre propre corps. Quand nous nous dépouillerons de tout notre plumage que serait-ce pour le réchauffer, ma soeur, reprit la première, nous allons alerter nos frères du voisinage. Les oiseaux sont charitables. Avant que l’aube eût écarté les dernières ombres de la nuit, nos deux fauvettes partirent en campagne et quand l’aurore  commença de dorer les sommets, des coteaux de Bethléem, tous les oisillons des alentours étaient devant l’enfant, Fauvettes cendrées, mésanges bleues, moineaux, pinsons, linots, chardonnerets, rossignol, rouges gorges et roitelets aucun ne manquait.

Ils firent leur révérence à l’enfant, ils poussèrent leur cri joyeux et tous laissèrent tomber les plus belles plumes qui couvraient la poitrine. La Vierge recueillit ce fin duvet. De ses doigts agiles, elle confectionna un oreiller, elle le plaça sous la tête de l’enfant et l’enfant sourit aux oiseaux.

C’est en souvenir de la charité des oisillons de Bethléem que Jésus dit un jour à ses disciples : Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment, ni ne moissonnent, votre père céleste les nourrit et pas un ne tombe à terre sans ma permission. Qui refusera de donner quelques plumes pour un si bel enfant.

 

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